Les gouvernements ont du mal à passer des mots aux actes sur la question du changement climatique. Les investisseurs peuvent donc veiller à ce que le secteur privé fasse sa part en incitant les entreprises à adopter des objectifs basés sur des données scientifiques, affirme Rick Stathers.
Lisez cet article pour comprendre :
- Pourquoi il est dans l’intérêt des entreprises de fixer des objectifs basés sur des données scientifiques ;
- Comment les entreprises peuvent réduire davantage les émissions en faisant pression sur les autres acteurs de leurs chaînes de valeur ;
- Pourquoi cette approche peut aider les investisseurs à mieux comprendre l’impact climatique de leurs positions.
Le temps presse si l’on veut éviter un réchauffement climatique potentiellement mortel. Malgré quelques signes encourageants, les accords conclus lors du sommet de la COP26, qui s’est tenu en novembre à Glasgow, semblent insuffisants pour empêcher une nouvelle hausse catastrophique des émissions.
Dans tous les cas, comme nous l’avons constaté auparavant, les gouvernements auront du mal à passer des mots aux actes, tant que les pays ne seront pas en mesure de répartir la charge de la résolution du problème de manière juste et équitable. Il est donc probable que cette responsabilité revienne aux entreprises du secteur privé, qui devront s’efforcer de réduire leur empreinte carbone. Malheureusement, comme avec les nations, nous constatons trop souvent que les entreprises, du moins à court terme, sont encouragées à profiter des efforts des autres.
Les investisseurs en obligations et en actions ont donc un rôle important à jouer pour s’assurer que les sociétés en portefeuille engagent leur transition, et pas seulement pour des raisons altruistes. Étant donné que le changement climatique représente aujourd’hui sans doute le principal risque systémique à long terme des portefeuilles, les investisseurs ont également une motivation financière. Aux quatre coins du monde, de nombreuses entreprises subissent déjà les effets de phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les sécheresses, les inondations, les tempêtes, les incendies de forêt et les vagues de chaleur. À terme, ces risques physiques pourraient peser sur toutes les entreprises.
Certains actifs risquent également d’être délaissés, au fur et à mesure que l’économie se détourne des combustibles fossiles au profit des énergies renouvelables. Même les sociétés qui semblent avoir une faible empreinte carbone sont vulnérables ; les banques, par exemple, sont fortement exposées aux risques climatiques de par leurs portefeuilles de prêts.
Ces dernières années, les inquiétudes grandissantes autour du changement climatique ont accéléré la prise de valeur des actifs gérés dans le cadre d’un mandat ESG. Selon la Global Sustainable Investment Alliance, les actifs ESG ont dépassé les 35 milliards de dollars début 2020, soit 35,9 % du total des actifs sous gestion, contre 33,4 % en 2018.1 Bloomberg Intelligence estime qu’en 2025, le marché des fonds ESG négociés en bourse devrait atteindre 1 000 milliards de dollars et le marché de la dette ESG 11 000 milliards de dollars d’ici 2025.2
Investir dans la transition climatique est loin d’être simple
Néanmoins, investir dans la transition climatique est loin d’être simple. Pour commencer, ce type d’investissement requiert une bonne compréhension des risques climatiques auxquels sont confrontés les marchés d’actions et d’obligations au niveau des secteurs, des sous-secteurs et des entreprises elles-mêmes. Par exemple, les entreprises du secteur des services aux collectivités sont confrontées à un risque de décarbonisation beaucoup plus élevé que celles du secteur de la santé. Cependant, au sein même du secteur des services aux collectivités, alors que les fournisseurs d’eau seront confrontés à une augmentation du risque physique de pénurie d’eau, les fournisseurs d’électricité sont exposés à un risque plus important de réglementation des émissions de carbone. Au niveau des entreprises, par exemple, un constructeur automobile peut se trouver à un stade plus avancé de sa transition vers les véhicules électriques qu’un autre.
La méthode traditionnelle d’allocation du capital par les fonds ESG présente plusieurs inconvénients. De nombreux gestionnaires miseront surtout sur les entreprises qui produisent des technologies conçues pour lutter contre le changement climatique, comme les constructeurs de véhicules électriques, les fournisseurs d’énergie renouvelable, les entreprises proposant des solutions d’efficience énergétique ou des formes plus durables d’agriculture, ou d’autres sociétés qui proposent des moyens d’atténuer l’impact du changement climatique, par exemple, des fabricants de systèmes de climatisation ou d’irrigation goutte à goutte, ou des entreprises du secteur de la santé.
Une approche scientifique de la mesure
L’un des problèmes de cette approche est qu’il serait naïf de penser que les entreprises qui fournissent ce type de solutions climatiques peuvent à elles seules assurer la transition nécessaire. En parallèle, les sociétés opérant dans le secteur des combustibles fossiles et les autres gros émetteurs de carbone auront tendance à être écartés. Or, étant donné que le recours à la plupart des combustibles fossiles ne sera pas interdit dans l’immédiat, toutes les entreprises, y compris les grands émetteurs de carbone, ont un rôle à jouer.
Une autre critique que l’on peut faire aux approches d’investissement ESG traditionnelles est que même si les gestionnaires de fonds choisissent correctement les sociétés en portefeuille pour atteindre un objectif d’intensité des émissions, cette sélection ne résout pas le vrai problème, à savoir que les émissions totales de toutes les sociétés composant l’indice de référence du fonds peuvent encore augmenter.
La pression exercée sur la plupart des entreprises cotées pour qu’elles adoptent des « objectifs basés sur des données scientifiques » est de plus en plus forte
Cela contribue à expliquer pourquoi la plupart des entreprises cotées subissent une pression croissante pour adopter des « objectifs basés sur des données scientifiques » afin de s’assurer qu’elles ont mis en place des stratégies de réduction des gaz à effet de serre visant des objectifs climatiques spécifiques.
Selon la Science Based Targets initiative (SBTi), une coalition formée en 2015 par le Carbon Disclosure Project, le Pacte mondial des Nations Unies, le World Resources Institute et le World Wide Fund for Nature, les objectifs basés sur des données scientifiques spécifient de combien et à quel rythme les entreprises doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Cette initiative accompagne les entreprises en leur proposant une feuille de route clairement définie pour y parvenir.
Les objectifs sont considérés comme « basés sur des données scientifiques » s’ils sont conformes aux mesures jugées nécessaires par les dernières connaissances scientifiques sur le climat pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris : limiter le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et continuer les efforts visant à ne pas dépasser un réchauffement supérieur à 1,5 °C. Le processus adopte une approche de décarbonisation sectorielle, au titre de laquelle il analyse la contribution de chaque secteur aux émissions actuelles avant de déterminer le chemin que ce secteur va prendre jusqu’en 2050. Ainsi, un projet de réduction des émissions est défini pour chaque entreprise au sein d’un secteur donné.
La mise en place d’un objectif basé sur des données scientifiques permettra aux entreprises de réduire leurs émissions de manière efficace
En aidant les entreprises à mieux comprendre leur propre empreinte carbone, la mise en place d’un objectif basé sur des données scientifiques leur permettra de réduire leurs émissions de manière efficace. Les entreprises peuvent aller plus loin en classant leurs émissions en trois catégories différentes, appelées « scopes », telles que définies par la norme de comptabilisation destinée aux entreprises du GHG Protocol (protocole encadrant la mesure des émissions de gaz à effet de serre) (voir le schéma 1).3
Les émissions relevant du Scope 1 proviennent directement de l’organisation elle-même, par exemple lorsque ses fourneaux sont en fonctionnement ou que ses véhicules roulent. Les émissions relevant du Scope 2 sont des émissions indirectes associées à l’achat d’électricité et d’autres types d’énergie, tandis que les émissions relevant du Scope 3 englobent toutes les émissions indirectes (non incluses dans le Scope 2) qui ont lieu dans les chaînes de valeur en amont et en aval de la société.
Schéma 1 : Émissions de gaz à effet de serre à chaque étape de la chaîne de valeur d’une entreprise

Source : Aviva Investors, GHG Protocol, 2021
Les approches d’investissement ESG traditionnelles présentent une autre faille : elles s’appuient sur les déclarations d’émissions de carbone pour identifier les sociétés dont les émissions sont faibles. D’une part, ces informations ne sont pas toujours disponibles et, d’autre part, lorsqu’elles sont publiées, les entreprises ont tendance à ne divulguer que les émissions des Scopes 1 et 2. En excluant les émissions du Scope 3 de leur déclaration, les entreprises omettent trop souvent une importante contribution au réchauffement climatique. À l’exception des services aux collectivités, les émissions du Scope 3 ont tendance à dépasser celles des Scopes 1 et 2 combinés, comme le montre le schéma 2.
Schéma 2 : Source des émissions par secteur (%)
Source : CDP, calculs d’Aviva Investors, données de décembre 2021
Mettre en place un cercle vertueux en faisant pression sur les chaînes de valeur
Lorsqu’elles définissent des objectifs basés sur des données scientifiques, les entreprises doivent inclure les émissions du Scope 3 si celles-ci représentent plus de 40 % des émissions totales. Ainsi, en définissant des objectifs basés sur des données scientifiques, les sociétés ne se limitent pas à garantir aux investisseurs qu’elles exercent leurs activités dans l’optique de ne pas dépasser un réchauffement supérieur à 1,5 °C. Surtout, celles qui incluent les émissions du Scope 3 dans leurs déclarations d’émissions font également pression sur les fournisseurs et les utilisateurs de leurs produits pour qu’ils réduisent leur propre empreinte carbone. Par exemple, la logique voudrait qu’à terme, les fournisseurs qui ne parviennent pas à réduire leurs propres émissions aient du mal à conserver leurs clients.
Il peut être intéressant d’avoir des positions importantes dans des sociétés qui contribuent à la transition énergétique
Du point de vue de l’investisseur, il peut être intéressant d’avoir des participations importantes dans des sociétés qui contribuent à la transition énergétique. Pour autant, il n’est pas raisonnable d’exclure les sociétés opérant dans tous les autres secteurs économiques. Bien que le raisonnement derrière l’investissement ne soit pas toujours évident pour les investisseurs qui souhaitent agir pour le climat, ces sociétés auront toujours un rôle important à jouer lorsque les objectifs de neutralité carbone devront être atteints. En outre, sélectionner en priorité des sociétés prêtes pour la transition et proposant des solutions climatiques permet d’élargir l’éventail d’opportunités et de diversifier le risque du portefeuille. Ainsi les investisseurs peuvent accéder à des rendements durables à long terme tout en accélérant la transition vers un monde à faible émission de carbone.
Bien que la mesure de la performance financière d’un produit d’investissement soit un processus établi depuis longtemps, ce n’est pas le cas pour l’évaluation de la performance climatique. Parmi la multitude de changements nécessaires pour que le réchauffement ne dépasse pas 1,5 °C, le recours aux combustibles fossiles doit être progressivement éliminé et les investissements dans des solutions doivent augmenter.
Les gestionnaires d’investissement ont mis au point plusieurs méthodes pour prouver la cohérence entre leur portefeuille et les objectifs climatiques. Bien que la mesure des émissions globales soit probablement la méthode la plus courante pour évaluer les performances climatiques d’un portefeuille à ce jour, cet indicateur ne donne que peu d’informations sur les objectifs de la stratégie. Cette méthode présente également plusieurs autres inconvénients, notamment la quasi-impossibilité de comparer la performance climatique du portefeuille à celle d’un indice de référence ou d’un portefeuille concurrent.
Deux autres méthodes de mesure des émissions de portefeuille, plus précises, ont gagné en popularité
Cela explique pourquoi deux autres méthodes de mesure des émissions de portefeuille plus précises ont gagné en popularité. La première méthode évalue ce que l’on appelle l’« empreinte carbone normalisée ». Il s’agit des émissions en tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par million de dollars/euro investi. Elle peut être calculée en multipliant le pourcentage de participation dans chaque entreprise par les émissions de cette entreprise. Le résultat ainsi obtenu correspond aux « émissions détenues (en portefeuille) ». Ces données sont agrégées au niveau du portefeuille et normalisées en fonction de la valeur de marché du portefeuille, ce qui permet aux investisseurs de comparer les produits d’investissement et les indices de référence.
La seconde méthode tient compte de l’intensité carbone des investissements, c’est-à-dire le rapport entre les émissions et le chiffre d’affaires des sociétés détenues en portefeuille en fonction de la part détenue, agrégée au niveau du portefeuille. En mesurant les tonnes d’émissions de CO2 par rapport au chiffre d’affaires des entreprises, elle permet là encore aux investisseurs d’obtenir une estimation approximative de l’intensité carbone de différents portefeuilles et de leurs indices de référence.
Objectifs basés sur des données scientifiques : combler les lacunes
Malheureusement, bien que de plus en plus de gestionnaires de portefeuille adoptent ces indicateurs, ces deniers présentent également des lacunes. Contrairement aux données financières, la déclaration des émissions ne fait l’objet d’aucune surveillance réglementaire ou obligatoire à l’échelle mondiale, et de nombreuses entreprises continuent à ne fournir que peu de données, voire aucune.
Étant donné que les émissions au niveau de la chaîne de valeur ne sont pas indiquées dans les données de performance, les investisseurs doivent s’appuyer sur des modèles pour renseigner ou estimer les émissions non déclarées afin d’évaluer les indicateurs d’émissions de carbone du portefeuille. La marge d’erreur est donc significative pour ces données, le Scope 3 étant la source d’émissions la plus importante pour la plupart des secteurs.
L’intensité carbone peut être sensible aux forces du marché
Il convient également de tenir compte d’autres écueils ; l’intensité carbone peut, par exemple, être sensible aux forces du marché. Si les prix du pétrole baissent ou augmentent, l’intensité carbone d’une société pétrolière et gazière va fluctuer à la hausse et à la baisse en conséquence, alors que ses émissions absolues vont rester constantes. Les différents modèles économiques, par exemple volumes élevés/marges faibles ou volumes faibles/marges élevées, seront également considérés comme comparables selon un indicateur d’intensité.
Il est également difficile d’éviter la double comptabilisation, par exemple les émissions d’un fournisseur d’énergie et de son client, bien qu’elles se rapportent souvent à la même molécule de CO2. À ce stade précoce de leur élaboration, hormis la production d’estimations approximatives de l’orientation et de la performance d’un portefeuille par rapport à son indice de référence, les indicateurs climatiques pour les portefeuilles présentent un intérêt limité.
C’est là que le recours aux objectifs basés sur des données scientifiques devient intéressant. En cherchant à comprendre comment les sociétés gèrent les risques et développent la résilience climatique à chaque étape de leur chaîne de valeur, les gestionnaires de portefeuilles peuvent non seulement identifier plus facilement les sociétés prêtes pour la transition, mais également s’assurer que leurs décisions d’allocation du capital contribuent significativement à la lutte contre le changement climatique, en incitant les sociétés en portefeuille à adopter des objectifs basés sur des données scientifiques. Au bout du compte, ils font même pression sur des entreprises dans lesquelles ils ne détiennent aucune participation pour qu’elles réduisent leurs émissions de carbone.
Le nombre d’entreprises qui mettent en place des objectifs basés sur des données scientifiques augmente de manière exponentielle
Bien que l’idée des objectifs basés sur des données scientifiques en soit encore à ses balbutiements, le nombre d’entreprises qui les mettent en place augmente de manière exponentielle. Selon la SBTi, cinq ans après son lancement, elle travaillait avec plus de 2 000 entreprises et institutions financières du monde entier pour les aider à réduire leurs émissions conformément aux connaissances scientifiques sur le climat. En novembre 2021, 1 045 entreprises issues de 60 pays et 53 secteurs, dont la capitalisation boursière cumulée se portait à 23 milliards de dollars, se sont engagées à atteindre des objectifs pour que le réchauffement ne dépasse pas 1,5 °C.4
Schéma 3 : Objectif 1,5 °C et neutralité carbone : la nouvelle norme SBTi
Source : Science Based Targets, 20215
Selon la SBTi, l’ambition porte ses fruits. Elle affirme qu’il existe des preuves que les entreprises ayant défini des objectifs basés sur des données scientifiques ont réduit leurs émissions grâce à cette méthode.
« Les 338 entreprises intégrées à notre analyse ont collectivement réduit leurs émissions annuelles de 25 % entre 2015 et 2019, soit une différence de 302 millions de tonnes, l’équivalent des émissions annuelles de 78 centrales thermiques au charbon », a déclaré la SBTi dans un rapport publié en 2020.6
Pas d’échappatoire pour les entreprises réticentes
Dans un scénario porteur d’espoir, de plus en plus d’entreprises mettront en place des objectifs basés sur des données scientifiques et en entraîneront d’autres dans leur sillage. En fin de compte, l’étau va se resserrer autour des entreprises qui refuseront de se fixer des objectifs ; elles vont petit à petit se retrouver à l’écart et seront potentiellement désavantagées par rapport à leurs concurrents.
Cependant, comme d’autres méthodes de comparaison des performances climatiques des fonds, les objectifs basés sur des données scientifiques ne sont pas parfaits. Pour commencer, la comptabilisation du carbone est relativement opaque et susceptible de manipulation. Quant à la SBTi elle-même, elle n’a pas encore conçu de cadre pour la définition d’objectifs pour certains des secteurs responsables des émissions les plus importantes, tels quels le pétrole et le gaz, l’acier, le ciment et les transports.
La plupart des entreprises se seront donc probablement fixé des objectifs basés sur des données scientifiques d’ici 2030
Néanmoins, il est important de reconnaître que le concept des objectifs basés sur des données scientifiques est tout nouveau. La pression pour engager des actions visant à freiner le changement climatique ne va aller qu’en s’intensifiant. La plupart des entreprises se seront donc probablement fixé des objectifs basés sur des données scientifiques d’ici 2030.
Pour l’instant, les objectifs basés sur des données scientifiques fournissent uniquement des informations sur l’orientation des entreprises. Cependant, plus le nombre d’entreprises qui en adopteront sera grand, plus ces objectifs seront suivis en tant qu’indicateurs des émissions carbone. Du point de vue des investisseurs, la mesure de l’exposition d’un fonds à des sociétés qui se fixent des objectifs basés sur des données scientifiques devrait les rassurer concernant l’impact de leur investissement et leur fournir un moyen de comparer facilement les différentes opportunités d’investissement.
De plus, contrairement à d’autres indicateurs de carbone plus traditionnels, les objectifs basés sur des données scientifiques sont des indicateurs prospectifs. En ce qui concerne la comptabilisation du carbone, elle devrait progressivement gagner en transparence parallèlement à l’augmentation du nombre d’examens des déclarations des entreprises.
Compte tenu des dommages économiques qu’un réchauffement planétaire excessif pourrait entraîner sur la quasi-totalité des entreprises, le fait d’encourager les sociétés en portefeuille à se fixer des objectifs basés sur des données scientifiques n’a pas pour seuls intérêts ceux des gestionnaires de fonds et de leurs clients qui cherchent à générer un impact positif, les sociétés émettrices y trouvent également leur compte.
En se fixant des objectifs basés sur des données scientifiques, le secteur privé s’emploiera sans doute à contrer le réchauffement climatique
En se fixant des objectifs basés sur des données scientifiques pour que leurs ambitions se traduisent à la fois sur leurs chaînes de valeur et dans leurs propres activités, les sociétés peuvent constater une intensification de l’innovation, l’atténuation de l’incertitude réglementaire, un renforcement de la confiance des investisseurs, et une amélioration de la rentabilité et de la compétitivité. Le secteur privé s’emploiera alors sans doute à contrer le réchauffement climatique.