Un mois de février marqué par la poursuite de la hausse des taux d’intérêts américains, qui anticipent une reprise qui pourrait s’accompagner d’inflation. Les investisseurs s’en sont inquiétés mais la Réserve fédérale américaine a tenu à les rassurer en confirmant sa priorité à l’emploi contre l’inflation et en affirmant que sa politique monétaire resterait durablement accommodante.
Les marchés d’actions ont poursuivi leur hausse en favorisant les secteurs exposés à la reprise économique comme les secteurs qui profiteront de la réouverture future des économies. Les secteurs sensibles à la hausse des taux ont souffert en février.
Au sein des portefeuilles multi-actifs gérés contre des indicateurs de référence, nous avons conservé notre politique de gestion au cours du mois.
Sur les actions, nous conservons une opinion légèrement positive. La hausse des taux d’intérêt à long terme modère légèrement notre optimisme passé car si la reprise économique gagne en visibilité, la hausse des taux pourrait générer de la volatilité (*) et freiner les marchés actions. Nous estimons qu’une forte rotation des belles valeurs défensives et des titres technologiques vers les valeurs industrielles et financières devrait se poursuivre. Dans ce cadre, notre gestion cherche à favoriser les valeurs exposées à la croissance et les valeurs financières.
D’un point de vue géographique, nous restons surpondérés sur la zone émergente par rapport à nos indices de référence au sein de nos fonds mondiaux. En effet, cette zone nous semble particulièrement bien exposée à la reprise de l'économie et du commerce mondial ainsi qu’à la croissance chinoise qui irrigue l'ensemble des pays asiatiques proches. Nos positions, sur les autres zones géographiques, sont neutres par rapport à nos indices de référence.
Nous maintenons notre opinion légèrement négative sur les emprunts d’États en termes de duration (**) par rapport à nos indicateurs de référence. Les espoirs de reprise économique et de rebond de l'inflation ont nourri la hausse des taux d'intérêt, qui est bien sûr défavorable au comportement des obligations.
D’un point de vue géographique, nous sommes sous-pondérés sur les pays « cœur » de la zone euro. Nous sommes surpondérés sur l’Italie. Cette position a été renforcée au cours du mois de février. La fin de la crise politique et la formation d'un gouvernement d'union nationale sous la présidence de Mario Draghi constituent une bonne nouvelle pour les marchés financiers. Nous estimons que l'écart entre les taux de rendement à 10 ans italiens et allemands devrait se réduire compte tenu des efforts que le gouvernement Draghi va fournir pour redresser l'économie italienne.
Nous avons écrêté notre position de diversification sur les taux australiens. Les espoirs de reprise forte en Asie et en Australie ont poussé les taux australiens à long terme à la hausse, pénalisant notre position.
Sur les obligations d’entreprises, nous conservons notre opinion positive tout en étant de plus en plus sélectifs. La classe d’actifs continue d’offrir un potentiel de rendement, en particulier les titres de catégorie Haut Rendement (***), et bénéficie des importants flux d’achats des banques centrales comme des investisseurs institutionnels à la recherche de rendement. Toutefois, la cherté du Haut Rendement nous a incité à prendre des profits au cours du mois de février.
Nous détenons aussi une position en dette émergente d’entreprises. La zone émergente devrait bénéficier de la reprise mondiale et les obligations d’entreprises offrent de beaux rendements potentiels.
Avertissement : la politique d’allocation présentée concerne les fonds multi-actifs gérés par Aviva Investors France (y compris les fonds profilés). L’horizon d’investissement de cette politique d’allocation est à court terme et peut évoluer à tout moment. Cette politique de gestion ne constitue donc pas une indication pour construire une allocation de long terme d’un client.
(*) La volatilité correspond au calcul des amplitudes des variations du cours d’un actif financier. Plus la volatilité est élevée, plus l’investissement sera considéré comme risqué.
(**) La duration correspond à la durée de vie moyenne pondérée d'une obligation ou d'un portefeuille d'obligations exprimée en années.
(***) Les obligations spéculatives à « Haut rendement » ont une note de crédit (de BB+ à D selon Standard & Poor’s et Fitch) plus faible que les obligations « Investment Grade » (notées de AAA à BBB- selon Standard & Poor’s et Fitch) en raison de la santé financière plus fragile de leurs émetteurs selon les analyses des agences de notation. Elles sont donc considérées comme plus risquées par les agences de notation et offrent en contrepartie des rendements plus élevés.
Achevé de rédiger le 2 mars 2021. Données chiffrées au 28/02/2021